Rencontre Ensemble avec Marie à Tenkodogo, Burkina Faso
Le 15 Mai 2021
Promotion du vivre-ensemble entre les communautés religieuses au Burkina Faso
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Le Burkina Faso est une grande nation de paix et de dialogue social, mais les courants idéologiques et religieux intégrités gagnent du terrain dans un contexte marqué par des incompréhensions et des tensions religieuses. Soucieux de préserver cette valeur qu’est la paix et même de l’améliorer cette valeur qu’est la paix et même de l’améliorer, EFESIA Burkina a inscrit dans ses impératifs sociaux, la promotion de la paix du dialogue social et la réalisation d’activités diverses dont le but est de produire des effets positifs sur la vie en sociétés et le vivre ensemble à travers des activités de formation, d’information et de vivre ensemble à travers des activités de formation, et de plaidoyer.
C’est dans ce contexte qu’à travers L’action Ensemble avec Marie elle à organiser un atelier sur la thématique de la paix.
Cet atelier qui a regroupé chrétiens et musulmans eu pour thème : «Promotion du vivre-ensemble entre les communautés religieuses au Burkina Faso».
EFESIA Burkina visait à travers cette atelier de permettre aux participants de promouvoir le dialogue, le vire ensemble et à promouvoir la paix sociale.
Il s’agit de réunir les communautés des différentes confessions religieuses autour de la responsabilité de chaque communauté dans la promotion d’une vie harmonieuse ; EFESIA Fada / Région de l’EST
- Sensibiliser les participants sur les fondements de la vie harmonieuse entre communautés religieuses dans les saintes écritures ;
- Amener les participants à prôner la nécessite d’une vie harmonieuse entre les différentes communautés religieuses respectives.
EFESIA à Tenkodogo a souhaité la bienvenue à tous les participants. IL a rappelé le contexte de l’atelier et à remercier les déférents communicateurs pour leur disponibilité à animer cette rencontre entre communautés religieuses. Il a terminé en souhaitant que chaque participant saisisse cette opportunité pour mieux se former et être un relais efficace dans sa communauté.
Prenant la parole le 2e, le Président du mouvement EFESIA a souhaité la bienvenue à tous les participants, rappelée le texte de l’atelier il a ensuite signifié que EFESIA était constamment engagé dans la promotion de la paix .Il a saisi cette même occasion pour traduire tous ses encouragements aux différents personnes qui ont accepté de répondre présent à l’atelier. Il a particulièrement salué la naissance et la croissance du mouvement a Tenkodogo et a souhaité que les membres travaillent à ce que le mouvement soit présent dans toutes les communes de la Région du Centre Est. Il à terminer son intervention en invitant tous les participant à être des acteurs de la paix et de cohésion sociale et du vivre ensemble.
Présentation d’EFESIA
Efesia est une association qui regroupe des personnes engagées en Eglise et dans la société, ayant le goût et une bonne expérience de vie communautaire. Elle a été créée en 2014 en France. Elle a pour objet de favoriser le ‘’vivre ensemble’’, notamment par le dialogue des cultures et des religions en promouvant des actions et activités, en organisant des évènements, et en dispensant des formations ; d’aider à la réalisation de projet à but humanitaire ou de bienfaisance dans le domaine de l’éducation, de la santé, de la culture, des activités sociales et de la famille.
Prières introductives
L’assemblée à bénéficiaire d’une prière de l’imam, qui a invoqué Dieu pour qu’il assiste et éclaire tous les participants pendant ces temps de partage. A la suite de l’iman c’est l’Abbé qui dit une prière pour demander au père créateur de venir par son saint esprit nous éclairer les cœurs afin que nous comprenions sa parole et que nous la pratiquions tous les jours.Pour le conférencier de la communauté musulmane, Monsieur Boukare Zampaligré, coordonnateur régional chargé des affaires théologiques et culturelles du Centre d’Etudes, de Recherches et de Formation sur l’Islam (CERFI), « Le coran prône la paix et le vivre ensemble et toutes les communautés (chrétiennes comme musulmanes) se doivent d’enseigner dans les églises et les mosquées le message divin qui est la cohésion, la tolérance et la paix entre les peuples. » Citant des versets coraniques et bibliques pour argumenter ses propos, l’imam a terminé ses propos en invitant tous les participants à l’acceptation des autres.
Son exposé
a)Homme et femmes créés à l’image de Dieu
L’homme et la femme ont été créés à l’image de Dieu veut tout simplement dire que l’homme et la femme ont été créés par la volonté de Dieu. D’abord Dieu, il a voulu, c’est pour cela qu’il nous a créé .Et en même temps effectivement il nous créé pour venir faire sa volonté. Il nous a créés par miséricorde et par amour. Mais la volonté de Dieu c’est quoi, c’est de l’adorer avant tout et qui parle de l’adoration parle de beaucoup d’éléments qui rentre dans ce grand chapitre de l’adoration par exemples: la paix, la cohésion sociale, la justice, l’équité, le vivre ensemble, l’amour pour autrui. Allah, Dieu nous a créés en fait pour qu’on vienne répandre sa volonté qui en en fait la paix. Dans le coran Allah nous dis à travers le verset 30 de la sourate 2 ceci:’’
b)Le vivre ensemble vient de Dieu
Il est indéniable que le vivre ensemble vient de Dieu.il n’y a pas de doute la dessus. L’islam le proclame haut et fort que c’est Dieu qui a voulu effectivement que les êtres humains de plusieurs bords vivent ensemble malgré cette diversité d’ethnies, culturelle et religieuse .C’est la volonté de Dieu. Donc pour cela faut se rappeler les versets qui constituent les fondements de cette vision.
c)la responsabilité de chaque communauté religieuse pour l’édification d’une vie harmonieuse entre elle
Quant à la responsabilité de chaque communauté religieuse, c’est chaque leader ou chaque communauté qui doit faire connaitre les valeurs qui sont propres à sa religion. Les responsables doivent êtres sincères dans la transmission des messages à leurs fidèles. Sur le terrain ils doivent êtres des modèles de vivre ensemble. Des vrais artisans de paix et cohésion sociale. Ils insisteront sur le fait que nous avons des défis communs car nous vivons ensembles sur une terre délimitée avec une superficie qu’on connait. Ces défis sont entre autres ceux de l’éducation, de la santé, de la sécurité, des maux sociaux comme le tabagisme, l’alcoolisme, la prostitution, la délinquance juvénile, la corruption, la mal gouvernance, la radicalisation des jeunes, le terrorisme. Ces maux touchent toutes les composantes de la société (musulmans, animiste, chrétiens, libres penseurs......).
II - LA NECESSITE DE PRONNER LA PAIX ET LE VIVRE ENSEMBLE PAR LES MUSULMANS A TRAVERS LES REFERENCES ISLAMIQUES.
1-La paix est la règle, la guerre est une exception
Dans la conception musulmane la relation naturelle entre les humains est la paix et non pas la guerre. La guerre est une exception pour lever l’injustice. Elle n’est en aucun cas qualifiée de sainte ou sacrée mais elle est juste ou injuste.
2- La fraternité humaine
Allah s’adresse à nous dans le Coran par la formule : « Ô gens » « Ô humains » le mot hommes est dit 200 fois dans le Coran.
3-Dialoguer de la meilleure façon
« . Et ne discutez que de la meilleure façon avec les gens du Livre, sauf ceux d'entre eux qui sont injustes. Et dites : “Nous croyons en ce qu'on a fait
descendre vers nous et descendre vers vous, tandis que notre Dieu et votre Dieu est le même, et c'est à Lui que nous nous soumettons”. »S29 V46
5- L'islam est une miséricorde pour l'humanité
Le musulman est par nature miséricordieux, il veut le bien pour tout le monde.
Le Prophète (SAW) s’adressant à ses compagnons dit un jour : « Vous ne serez pas croyants si vous n’êtes pas miséricordieux ! »
La miséricorde du musulman est donc globale et englobe tous les humains et même les animaux et toute la création de Dieu.
L’islam respecte l’Homme en tant qu’Homme et sans faire attention à sa race, sa religion ou à sa noblesse.
4 L'entraide le travail commun pour le bien de la société
Pour les causes communes l’islam n’interdit pas aux musulmans d’être partie prenante. La règle générale donnée par le Coran est « Soyez plutôt solidaires dans la charité et la piété et non dans le péché et l’agression ! Craignez Dieu, car Dieu est Redoutable quand Il sévit.» S5 V3. Sourate de la Table (Al-Mâ’ida)
6 Manger la nourriture des gens du livre
L’islam autorise de partager la nourriture avec les gens du Livre, de manger des viandes de leurs abattages. Le Très Haut dit : « Vous êtes permise la nourriture des gens du Livre, et votre propre nourriture leur est permise. (Vous sont permises) les femmes vertueuses d’entre les croyantes, et les femmes vertueuses d’entre les gens qui ont reçu le Livre avant vous, si vous leur donnezleur mariage, avec contrat de mariage, non en débauchés ni en preneurs d’amantes. » (Verset 5:5)
7- Rendre visite à un malade non musulman
L’islam autorise au musulman de rendre visite au malade non musulman, et le consoler lors des malheurs. Il est confirmé dans un hadith rapporté dans l’authentique du Bokhari que le Messager (SAW) a rendu visite à un garçon juif malade.
8- Relation avec des parents non musulmans
Asma la fille d’Abou Bakr et son comportement avec sa mère non croyante. Le Messager (SAW) l’autorise de recevoir sa mère et de bien la traiter.
9- Présenter ses condoléances à un non musulman
Il est permis au musulman de présenter ses condoléances au non musulman lorsqu'une personne de sa famille meurt, surtout si ce mort est un proche. Cela rentre dans le cadre de la bonté que l’islam demande d’avoir envers les non musulmans.
10- Assister à l’enterrement d'un non musulman ou visiter sa tombe
Il est autorisé pour le musulman de visiter la tombe d’un proche ou d’un ami non musulman. Cette visite ne doit pas avoir comme objectif de lui demander le pardon.
Le Messager demande l’autorisation de visiter la tombe de sa mère et Allah lui
autorise.
11- Les fêtes des non musulmans
Il n’y a aucun problème à ce que le musulman ou le centre islamique adresse des félicitations aux non musulmans à l’occasion de leurs fêtes. Elles doivent être simplement l‘expression de paroles de courtoisie auxquelles nous sommes coutumiers.
Conclusion
« Notre spiritualité n’est point une retraite du monde, notre foi n’est pas exclusive et ne nous demande pas de nous isoler, notre engagement n’est point pour « nous » et contre « eux ». Notre foi et notre spiritualité sont des écoles où l’on apprend la dimension globale de la Création et le respect de chaque être dans sa diversité ; nos valeurs nous enseignent l’universalité du Bien et de la Justice et nos actions s’évaluent à notre capacité de faire le bien pour chacun, pour tous, au nom de la fraternité humaine. Notre façon d’être s’évalue finalement à notre façon de donner et de contribuer. Au bien-être des hommes, à la justice, comme à la respectueuse diversité.Prenant la parole, l’Abbé KABORE Pierre, vicaire à la paroisse cathédrale de Tenkodogo, conférencier pour le compte de la communauté chrétienne a tenu à insister sur le fait que les chrétiens doivent abattre les murs qui les séparent des autres. Et depuis plusieurs années l’Eglise famille du Burkina essaie d’organiser des évènements allant dans ce sens. Pour lui, « Dieu est amour… et la Bible est une histoire d’amour entre Dieu et les hommes. » et cet amour nous obligent à vivre avec nos frères et soeurs même s’ils ne sont pas de la même profession de foi que nous. Il a fini ses propos en invitant les participants et les différentes communautés à promouvoir les valeurs sociales et les valeurs humaines par la réalisation de plusieurs activités communes comme ensemble avec Marie qui nous a rassemblé aujourd’hui dans cette salle, en multipliant ses genres de rencontres contribueront à rapprocher les communautés d’une part mais à ne plus se méfier des uns et des autres d’autre part.
A la suite de ces deux communications, ce fut la séance des questions et des commentaires. Les participants ont posé des questions de compréhension aux deux communicateurs qui ont tour à tour répondu.
A l’issue de la conférence, Maimouna Sorgho, participante à la conférence affirme « Je ne savais pas qu’un prêtre et un imam pouvait s’asseoir sur une même table et parler d’un même sujet ». « Mon souhait est que de telles activités se multiplient afin qu’on apprenne que nous prions le même Dieu et que nous pouvons nous fréquenter. » a-t-elle ajouté.
Nos chaleureux remerciements s'adressent à tous les intervenants :
Boukare Zampaligré, coordonnateur régional chargé des affaires théologiques Islam
Abbé Kabore Pierre, vicaire à la paroisse cathédrale de Tenkodogo
Moribiga Salifou, responsable Efesia région Est